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8ème duan IWUF

8ème duan CSDGE France

7 fois championne

de Chine professionnelle

Diplômée d'Etat

Membre de la Commission

des grades Wushu de la

Fédération Française de Karaté

Experte fédérale

Entraîneur de l'équipe de France

technique de Wushu de 1995 à 2006

Maître ZHANG Xiaoyan

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BIOGRAPHIE

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     LES DEBUTS     1970-1977

Partie 1

1970- 1971

Le début de l'aventure

Quand j’avais dix ans et demi, j’ai participé par hasard à une une sélection municipale pour l’Ecole de sport de Wenzhou car j’adorais me mêler aux événements de foule. Il y avait une énorme salle d’entraînement, tout le monde répétait des mouvements, et là j’ai appris que cette pratique s’appelait le wushu, l’art martial. J’aimais bouger depuis mon enfance, pendant cinq ans, j'avais fait de la danse traditionnelle chinoise alors j’ai commencé à imiter les mouvements avec tout le monde.

 

 

Ainsi, a commencé ma carrière dans les arts martiaux chinois. Après six mois d’entraînement de base, j’ai été sélectionnée pour faire partie de l’équipe de la province du Zhejiang, et je suis allée m’entraîner deux semaines à l’essai à Hangzhou, la capitale provinciale. Et puis, je suis revenue chez moi car j’étais trop jeune, pour qu’ils puissent me garder.

 

Janvier 1972

L'école professionnelle de Hangzhou

 

En janvier 1972, à douze ans, j’ai été sélectionnée pour participer à six mois d’entraînement à l’essai avec l’équipe de wushu de la province du Zhejiang.

 

Ce fut six mois de sélection impitoyable qui commencent par un entrainement de trois mois à Nanjing, puis trois mois à Hangzhou dans le Zhejiang. J’étais la plus jeune de toute l’équipe du Zhejiang, les autres sélectionnés avaient de treize à dix-huit ans. Tous les types d'entraînements étaient très durs pour moi, que ce soit en souplesse ou en puissance. De plus, en plein hiver, on commençait à six heures du matin.

Le moment de la fin de la période d’essai arriva. Malgré mes faiblesses, à force de sueur et de volonté, mais aussi car j'avais une grande capacité à imiter et à intégrer les sensations techniques, j’ai été officiellement admise, dans l’équipe professionnelle de wushu du Zhejiang.

 

J'y resterai pendant quatorze ans jusqu'en 1986.

 

De septembre 1972 à fin 1973

 

Fin 1972, j’ai participé pour la première fois à la compétition nationale de wushu professionnel. Parmi les participants, il y avait Jet LI (LI Lian Jié) que j'ai rencontré pour la première fois à cette occasion et des jeunes sportifs de haut niveau de toutes les provinces. J’ai obtenu les prix d’excellence en mains nues et en épée.

 

La première année fut encore très difficile, tant sur le plan de la dureté du travail notamment sur les plans physiques ou de souplesse que des conditions de vie. Coupée jeune de ma famille, j'ai dû affronter des conditions d'entraînement difficilement concevables en France. Notre emploi du temps totalisait plus de six heures d'entraînement par jour sur six jours par semaine. Je m'y entraîne sous la direction de Maître CHEN Shun'An l’entraîneur principal de l’équipe de wushu du Zhejiang.

 

 

Cette année-là, j’ai appris comment approfondir chaque partie du programme d’entraînement. Consciencieusement, j’ai continué durant les années suivantes en m’investissant corps et âme, et je suis devenue un membre d’élite de l’équipe dont le professeur voulait faire une championne.

 

J'ai effectué de nombreux stages entre 1973 et 1983 dans les écoles professionnelles des autres provinces pour des durées variant d'un à trois mois.

 

1974

Des débuts prometteurs

 

Entre 1974 et 1986, l'enseignement sera différent, même si les horaires resteront identiques. Il devient axé sur l'étude des formes modernes, traditionnelles et avec armes en kung fu, taijiquan, pakua, ... sans oublier les combats combinés. J'apprends, durant ces années, toutes les subtilités du wushu.

 

De 1974 à 1976, le professeur nous a emmenés dans d’autres provinces, pour apprendre auprès des équipes locales. Nous y avons rencontré des anciens champions. Avec des talents martiaux de très haut niveau, chacun dans un style spécial de wushu.

 

Mon excellence dans l’art de l’épée et de la lance en pratique martiale provient de l’enseignement de maître CHEN Dao Yun de l’équipe de l’Anhui. Dans le Shandong, il y avait aussi maître WANG Chang Kai, qui avait été champion d’épée, et de double épée à pompon long.

 

Mon style du Serpent a été initié par deux maîtres de l’équipe du Yunnan : SHA Guo Zheng et HE Fu Sheng, tous deux de l’ancienne génération.

 

Jusqu'en 1983, j'aurais la chance de m'entraîner également avec les maîtres WU Bin, CAI Long Yun, QIAN Yuan Ze, PENG Gui Zhou, WANG Jin Bao, DING Jin You, LI Jun Feng, PENG Liang Ming, SHA Zu Xian. Chaque professeur ayant son propre style, je suis heureuse d'avoir pu côtoyer ces grands noms pour progresser sous leur direction.

 

A la même période j’ai découvert le taijiquan, à mains nues et à l’épée. Lorsque nous étions à Pékin pour des stages de perfectionnement, LI Tian Yi nous a enseigné le taijiquan à mains nues et à l’épée, Cela a éveillé mon intérêt pour le taijiquan, en me donnant les bases d’une pratique assurée et consciencieuse.

 

LI Tian Yi était un des dix grands maîtres chinois d’arts martiaux, l’oncle du grand maître-entraîneur de taijiquan LI Yin De. Il a créé les formes simplifiées de taijiquan 24 mouvements à mains nues et 32 mouvements à l’épée.

 

Cette année la Chine et le Japon ont rétabli leurs relations diplomatiques. Je fus sélectionnée pour faire partie de la délégation chinoise junior de wushu pour faire des démonstrations. Tous les pratiquants sélectionnés rejoignirent Pékin pour s’entraîner.

 

 

 

Les entraîneurs masculins étaient WU Bin et LI Junfeng. Côté féminin, c’était l’entraîneur multimédaillée CHEN Daoyun.

 

1er voyage au Japon

 

Nous sommes ainsi restés au Japon plus d’un mois en tournée, à présenter spectacle après spectacle dans les villes de Tokyo, Fujisawa, Kanazawa, Niigata ; dans les préfectures de Gunma, de Nagaho ; au stade Urawa, dans la ville de Matsumoto... Nous avons aussi beaucoup échangé à l’occasion de notre rencontre avec des groupes de pratiquants de Bushido japonais et avons pu à notre tour assister à de superbes démonstrations de leurs arts, notamment à travers la pratique d’armes de combat comme avec le Kendo, le Naginata, ou le Bo-Jutsu (bâton long) ou encore à mains nues avec le Karaté.

De retour à Hangzhou, je me souviens que notre entraîneur m’a emmenée rencontrer DING Shui De, qui est aussi un des dix plus grands maîtres d’arts martiaux chinois contemporain, héritier de la cinquième génération du taijiquan de la famille Yang et descendant d’un des maîtres-fondateurs, NIU Chun Ming. J’ai étudié, déjà à cette époque, avec maître DING le taiji de l’épée à pompon long.

 

1975

 

La première compétition officielle de wushu a eu lieu en 1975 lors de l'intégration de cette discipline aux Jeux nationaux à Pékin. Les Jeux nationaux regroupaient tous les sports et avaient lieu tous les quatre ans. Les meilleurs athlètes de toutes les disciplines sportives se sont donc réunis à Pékin pour entrer en compétition.

 

L’équipe de la province du Zhejiang remporte le bronze en démonstration combinée de groupe. Cette joie nous a confortés dans l'objectif de devenir des champions, les meilleurs.

 

1976

 

Les compétitions nationales, sur ordre du gouvernement central, ont été supprimées. Nous avons suivi l’appel du Parti : « L’amitié d’abord, la compétition après ». L’objectif était devenu d’être bien notés aux Rencontres nationales de démonstration en arts martiaux, où étaient évalués les meilleurs talents de chaque région. J’ai eu l’honneur d’être nommée : « Artiste martiale d’exception » au niveau national.

 

1er voyage en Afrique

 

En 1976, la Fédération chinoise met en place une équipe nationale de démonstration de Wushu choisie parmi les podiums annuels des compétitions nationales professionnelles de Wushu. J'ai été sélectionnée pour en faire partie. Nous avons été en Guinée équatoriale, au Nigéria, au Mali, au Ghana. Pendant notre séjour nous avons été reçus par les chefs d’Etat, et fait des démonstrations dans les palais présidentiels. C'était une chose curieuse d’aller dans la résidence des présidents pour faire nos représentations, devant toute leur famille.

 

 

 

 

 

 

1977

 

Après la mort de MAO Zedong, eut lieu, en 1977, le premier championnat national professionnel de wushu, j’y ai obtenu la médaille de bronze en catégorie arme double traditionnelle : épée.

 

2ème voyage en Afrique

 

En 1977 j’ai une seconde fois participé à la tournée de démonstration de la délégation chinoise de wushu et d’acrobatie en Afrique : Guinée, Guinée-Bissau, Bénin, Cameroun. Parmi les membres de l’équipe, il y en avait sept de Pékin. Lors des stages de perfectionnement à Pékin je m’étais liée avec des membres de l’équipe locale comme LI Xia et Jet LI, qui sont toujours mes amis proches.

 

A l’occasion de cette visite en Afrique, l’avion a fait au retour escale à Paris. Nous étions fous de joie car nous allions visiter cette célèbre capitale pendant une journée. Nous étions logés à la résidence de l’ambassade de Chine en France. Cela a fait naître en moi un vif intérêt pour Paris.

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Démonstration en 1972 à son entrée à l'école professionnelle

Les présélections en 1971

Les présélections en 1971

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Avec Maitre CHEN Shun'An

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Démonstrations en 1973

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Démonstration et entraînement à l'école de Pékin

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Maître CHEN Daoyun

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Maître WU Bin

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Maître LI Junfeng

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Démonstration de Kendo

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Sur le panneau : "Bienvenue à l’équipe chinoise junior de wushu"

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Avec le président de la république de Guinée-Équatoriale et ses enfants

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Avec son professeur, Maître CHEN Shun'An, et Jet LI

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     LES ANNEES COMPETITIONS     1978-1982

Partie 2

1978

 

Au championnat national de wushu professionnel de 1978, je suis devenu Championne de Chine en arme courte (double épée).

 

J'ai également participé à la compétition dite « Intégral ». C’est lorsque six membres, hommes et femmes, des équipes professionnelles de Wushu de chaque province participent à une compétition dans cinq disciplines : mains nues changchuan, arme courte, arme longue, double arme, combat combiné. L’addition des points de toutes ces disciplines s’appelle l’Intégral. Cette année, j’avais obtenu le bronze en Intégral.

 

Mon école a fait cette année un classement des sportifs en fonction de leurs résultats. J’ai eu le plaisir de voir que j’étais à la première place, hommes et femmes confondus.

 

1979

 

Tout au long de ces années de compétition, j’ai acquis beaucoup d’expérience. Je voyais clairement la souplesse, la vitesse et la force qu’avait chaque athlète de notre équipe professionnelle. Pour être parmi les meilleurs, il fallait des qualités individuelles particulières. Ayant compris cela, je me suis mise à analyser précisément chaque mouvement technique des enchainements, à étudier encore et encore les mouvements martiaux d’attaque et de défense, jusqu’à ne plus penser qu’à cela. Et par un entraînement sans relâche, j'ai cherché à développer mon propre style en m’entrainant.

 

En octobre 1979, à Shanghai, j'ai été Championne de Chine à l'épée, Championne de Chine à la lance et Championne de Chine en combat combiné.

 

Et en "Intégral", devant dix des meilleurs professionnels du pays, j’ai obtenu l’or ! J’étais très émue. Mes efforts avaient enfin été reconnus par les juges.

1980

2éme voyage au Japon

 

En 1980, je me suis rendue au Japon pour la deuxième fois en délégation. Dans l’équipe, il y avait plusieurs seniors de l’ancienne génération : SHA Guo Zheng, grand maître de bagua, HE Fu Sheng, grand maître de xing yi, LI Tian Ji, grand maître de taijiquan. La présence de ces anciens était pour moi une chance de pouvoir approfondir mon art.

 

 

Lors des stages à Pékin également, j’avais sollicité les anciens pour des corrections, et ils s’étaient montrés extrêmement patients et passionnés pour m’expliquer les techniques martiales. Cela m’a permis aussi de mieux comprendre l’essence des styles internes, et de mettre en œuvre des techniques d’énergie interne pour améliorer mon niveau dans les styles externes !  

 

Au Japon, je n’aurais jamais imaginé que ma première représentation du style du Serpent remue tant le public. Les journaux japonais ont publié ma photo. La télévision japonaise a lancé un appel aux femmes pour qu’elles se mettent à apprendre le style du Serpent, pour avoir une bonne santé avec ses mouvements souples qui mobilisent toutes les articulations.

 

 

De retour au pays, un journaliste du Quotidien du Zhejiang m’a interviewée, et publié un article intitulé "La reine de la boxe du Serpent ZHANG Xiao Yan fait sensation au Japon". C’est comme ça que le style du Serpent est devenu ma spécialité.

 

Mes résultats passés et ma notoriété allant grandissante, mon niveau d’entrainement a suivi cette année-là une courbe inverse. Je n’étais plus à 100% de mes possibilités. J’ai pensé que je pouvais me permettre de m’entrainer un peu moins, notamment sur les exercices les plus durs physiquement. Lors de compétitions nationales, je me suis rendu compte que les autres avaient beaucoup progressé et que moi-même j’avais régressé, cela a été un choc pour moi. Mon meilleur résultat a été la cinquième place. A partir de ce moment j’ai recommencé à m’entrainer très dur.

 

1981

 

En 1981, au championnat national de wushu professionnel, j’ai obtenu la médaille de bronze en combat combiné, à l’épée et en double épée.

 

Mon professeur m’avait prévenu, Il faut du temps pour revenir au niveau des premiers. Cela m’a conforté dans ma volonté de m’entrainer, car seul le travail permet les résultats, particulièrement chez les professionnels.

 

Démonstration à Suzhou

 

Les années 1980 ont été celles de la vogue du kung-fu wushu. On commençait à voir beaucoup de vidéos de films de Hong Kong. Il y a eu des spectacles à tous les niveaux administratifs du pays, de la ville à la province. Suivant cet engouement, notre équipe du Zhejiang a fait des démonstrations un peu partout. Le plus marquant pour moi a été notre démonstration à Suzhou avec l’équipe du Jiangsu, l’équipe de Pékin et les grands maîtres vétérans SHA Guozheng, LI Tianji et HE Fusheng.

1982

 

En 1982, au championnat national de wushu professionnel, j’ai obtenu les titres de Championne de Chine en arme courte (double épée) et de Championne de Chine en taolu par équipe et j'ai été 2ème à l'épée et 2ème à la lance

Mon premier film

 

Le célèbre réalisateur de Hong Kong MOU Dun Pei, est venu à Hangzhou, dans notre école, pour recruter des acteurs pour le tournage de « Les héros sortent de la jeunesse », un film de kung-fu. Il cherchait la meilleure pour le rôle principal. Il m’a vue m’entraîner, et m’a choisie

 

Le premier lieu de tournage était dans les environs de la ville de Chengdu (Sichuan) et le deuxième dans les gorges de Jiuzhaigou, au nord du Sichuan. La beauté majestueuse de la nature s’étalait sous nos yeux. La pureté de l’eau des lacs laissait voir le fond de l'eau. Et tous les arbres s’y reflétant donnaient l’impression d’une peinture de paysage classique. J’étais ravie de tourner dans ce superbe environnement naturel.

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Avec son entraîneur, Maître CHEN Shun'An

En visite dans les environs de Kyoto. De gauche à droite, les maitres SHA Guozheng, LI Tianji et HE Fusheng

Avec Maitre SHA Guo Zheng à Suzhou

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Article d'un journal japonais après ma démonstration - 1980

Combat combiné 

Démonstration de Taichichuan

Style double épée

     COMPETITION ET CINEMA, UN CHOIX DIFFICILE     1983-1986

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Partie 3

1983

 

En 1982, je m’entraînais tout en tournant le film, je n’ai donc pas beaucoup progressé. Au championnat national de wushu de 1983, je n’atteignais pas le niveau de qualité technique requis pour gagner. Je n'ai obtenu que la médaille de bronze à l’épée lors de ce championnat national de wushu professionnel.

 

1983 a été, malgré mes déboires en compétition, l’année la plus mémorable de ma vie. En Chine continentale, les films de Kung fu se sont mis à sortir en masse. Parmi eux « Les héros sortent de la jeunesse » est arrivé sur les écrans en même temps que cette vague d’engouement pour le wushu.

 

Une notoriété grandissante

 

Je me rappelle que la sortie du film a fait sensation dans tout le pays. Depuis 1981, l’intérêt pour le wushu et le kung-fu allait croissant. Les grandes salles de cinéma comme les petites salles de quartier, projetaient toutes des films d’arts martiaux. Cela a fait que tous les studios de cinéma, les chaînes de télévision de Chine et de Hong Kong se sont mises à investir dans la production de films et de séries d’arts martiaux car ils attiraient le public.

 

L’objectif des sportifs étant d’avoir des résultats en compétition, tourner des films et des séries était secondaire. C’est pourquoi mon entraineur m’a interdit de continuer à tourner dans des films. Néanmoins, j'ai participé à de nombreux festivals de films d'arts martiaux. Je n’aurai pas pensé que ça remporte un tel succès dans toutes les villes. Les journalistes défilaient sans interruption pour m’interviewer, venant de magazines réputés, j'étais en couverture de nombreux magazines.

 

 

 

Je suis devenue une des stars d’arts martiaux les plus appréciées du public. J’avais un immense sentiment de réussite.

 

3ème voyage au Japon

 

Je me suis de nouveau rendue avec l'équipe chinoise au Japon sur leur invitation en 1983 pour faire des démonstrations dans différentes villes, et j’ai noué de nouvelles relations avec des karatékas.

 

Les compétiteurs de karaté au Japon étaient tous de très haut niveau. Chacun de leurs mouvements allie force et puissance. Le fait le plus manifeste est qu’ils mobilisent extrêmement bien l’énergie du dantian (hara). Ce qui fait que leurs coups ont une efficacité réelle en combat. Cela a retenu mon attention, alors j’ai bien observé et analysé cela pour l’apprendre.

1984

4ème voyage au Japon

 

J’ai peut-être des affinités avec le Japon. La quatrième fois que j'y suis retournée en 1984, n’était pas pour les mêmes raisons. Comme la ville de Hangzhou est jumelée avec la préfecture de Shizuoka, toute l’équipe de wushu de la province du Zhejiang a eu l'opportunité d'y aller pour des échanges de démonstrations et pour promouvoir les échanges amicaux.

 

 

Une pause dans ma carrière sportive

 

Cette année-là, de retour chez moi à Hangzhou, je n'allais pas très bien. Le diagnostic a conclu que j’avais une inflammation de la thyroïde. C’était dû vraisemblablement à un travail physique trop intense. Cela a créé un dérèglement hormonal et une inflammation thyroïdienne. Mon professeur a aussitôt interrompu mon entraînement. Je suis allé à Pékin voir un expert en médecine chinoise. Après trois mois de traitement, la maladie avait pratiquement été soignée.

 

Pour s’assurer que je me rétablisse complètement, mon professeur a demandé au comité sportif provincial que j’assure les fonctions d’entraîneur des sportifs de l’équipe du Zhejiang de wushu professionnel. Mon diplôme m'avait été délivré en 1983, et je le suis donc devenue officiellement en 1984.

En 1984 et 1985, je n’ai pu participer aux compétitions, et j'en ai profité pour perfectionner mes connaissances dans l'enseignement du Wushu, en étudiant notamment l'anatomie, la physiologie ou l'histoire du wushu.

 

Tournage d'une série télévisée

 

Vers la fin de l'année, en pleine vogue du wushu, la chaîne de télévision du Zhejiang a produit une mini-série sur le thème d’une héroïne (une femme-général de la dynastie des Song).  La série sortait au moment du nouvel an chinois, une période de fête.

Cette fois, mon professeur a accepté la proposition de la chaîne de télévision. Car le tournage avait lieu justement à Hangzhou et ne durait pas longtemps.

 

1985

 

Pendant cette année, j’étais toujours en convalescence et je ne m’entrainais plus vraiment, je continuais à entrainer des sportifs de l’école en vue des grandes compétitions.

 

La soirée du nouvel an chinois

 

Fin 1985, la chaîne nationale de télévision m'a invité, ainsi que l’autre acteur principal du film, le jeune HAO Yong, à participer à la grande soirée de gala du Nouvel an chinois. La soirée du Nouvel an chinois sur la chaîne nationale est l’émission la plus regardée au monde chaque année. Cela a donné un éclairage particulier au renouveau des films de kung fu en Chine continentale.

 

 

 

1986

En 1986 ma thyroïde s'est complétement rétablie et j’ai pensé à nouveau à participer au championnat national de wushu. Deux ans auparavant, le Centre national de gestion du wushu avait déclaré que les athlètes qui obtiennent au moins la note de 9 sur 10 à six épreuves en championnat officiel se verront décerner le rang de « Wu Yin Ji » (meilleure compétiteur).

 

Je me suis de nouveau entraînée avec ardeur, consciencieusement, en travaillant dur. Lorsque mes camarades se reposaient le dimanche et allaient se promener, je continuais à m’exercer pour me renforcer. Le plus beau est que mon enchaînement du style du serpent, qui était mon spécial, m'a permis au championnat national de wushu d'obtenir le titre de Championne de Chine dans le style traditionnel, ainsi que la médaille de bronze à l'épée.

De plus, j'ai gagné cette année-là le titre de Wu Yin Ji Je me suis présentée cette année-là en changquan, lance, épée, double épée, boxe du serpent et en combat combiné.

 

J’ai été appréciée comme actrice célèbre de films d’arts martiaux, et suis devenue l’une des sportives de haut niveau en wushu parmi les plus reconnues en Chine. Je mets fin en 1986 à ma carrière de compétitrice et je suis devenu définitivement entraîneur de l'équipe de la province du Zhejiang.

PALMARES DE MAITRE ZHANG XIAO YAN

 

Entre 1978 et 1986, Maître ZHANG a cumulé sept titres de championne professionnelle de Chine qui constituent l'équivalent actuel de titres de championnes du monde*. Aucun pratiquant ou enseignant en France ne possède un tel palmarès.

 

1977

3ème en arme courte (double épée)

 

1978

Championne de Chine en arme courte (double épée)

3ème au score total sur les cinq épreuves (intégral) : mains nues changquan, arme courte, arme longue, double arme, combat combiné

 

1979

Championne de Chine à l'épée

Championne de Chine à la lance

Championne de Chine en combat combiné

1ére au score total sur les 5 épreuves

 

1981

3ème en combat combiné

3ème en double épée

3ème à l’épée

 

1982

Championne de Chine en arme courte (double épée)
Championne de Chine taolu par équipe
2ème à l'épée

2ème à la lance

 

1983

3ème à l'épée

 

1986

Championne de Chine dans le style traditionnel (boxe du serpent)
3ème à l'épée

Titre de Wu Yin Ji

* La Chine délivre toute une série de titres régionaux, universitaires, amateurs. Mais avant 1991, un seul titre était équivalent à celui de champion du monde, c'était celui de champion de Chine professionnel. Les concurrents sont issus chaque année des écoles professionnelles (l'équivalent de notre filière de haut niveau) implantés dans chaque province. Ce titre, toujours délivré actuellement ne constitue plus la référence mondiale depuis 1991, date des premiers véritables championnats du monde organisés par l'INTERNATIONAL WUSHU FEDERATION (IWUF). Il faut noter que de nombreux championnats du monde ont été organisés avant cette date (HONG KONG par exemple), les titres délivrés n'ont que peu de valeur, les compétitions regroupant peu de pays et surtout en l'absence du principal la Chine.

 

De plus entre 1976 et 1983, j'ai pratiquement gagné toutes les compétitions de ma province, le Zhejiang, ce qui m'a conféré dans cette région une grande notoriété, qui avec les films que j'ai tournés, me vaut encore aujourd'hui les faveurs de la presse.

 

J’avais fait partie plusieurs fois de délégations à l’étranger pour représenter les arts martiaux chinois, et j’avais donc une certaine connaissance de l’étranger. Par ailleurs, j’avais très envie d’aller dans un autre pays pour développer une activité, en particulier en France, pour laquelle j’avais un vif intérêt. D’ailleurs dans les années 1980, les Chinois d’outre-mer qui revenaient au pays étaient très enviés.

 

Le 25 novembre 1986, j'arrive en France, J’avais été très enthousiaste à l’idée de m’installer dans un nouveau pays. Mais, je ne parlais pas français.

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Couverture d'un magazine de wushu de Pékin – 1983

Couverture d'un magazine de wushu de Canton - 1984

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Signant des autographes

Publicité pour la démonstration de l’équipe du Zhejiang au Japon

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Avec Maitre WU Bin avant la démonstration à la télévision chinoise pour le nouvel An

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     PREMIER SEJOUR EN FRANCE     1987-1991

Partie 4

1987 - 1988

 

De façon fortuite, j’ai rencontré un amateur d’arts martiaux qui comprenait parfaitement le français. Dans son cercle d’amis chinois, il avait entendu parler de moi et il était venu me trouver à la maison pour me demander de lui enseigner le Wushu. A cette occasion, je lui ai montré mes diplômes et mes certificats, et il a été heureux de les traduire et de me servir d’interprète. Il a pris des contacts pour moi un peu partout.

 

Très rapidement de nombreux amateurs d’arts martiaux chinois sont venus me chercher, et on m’a demandé d’enseigner pour une association ce que j’ai fait pendant quelques mois.

 

Ma réputation était néanmoins toujours importante. Lorsque les moines de Shaolin sont venus pour la première fois en France pour faire une démonstration devant le Maire de Paris, Jacques Chirac, l’ambassade de Chine m’a proposé d’y participer et j’ai accepté.

 

 

En août, j'ai donné naissance à ma fille ce qui m'a éloigné temporairement de la pratique du Wushu.

 

1989

 

J’ai souhaité aller en Italie pour le premier Championnat d’Europe de Wushu afin de rencontrer mes amis chinois. J’ai fait une démonstration avec la délégation chinoise qui était là.

 

 

L’association d’Arts martiaux de Paris tenait à me faire travailler pour eux. Comme cette association comprenait déjà de nombreux membres amateurs d’arts martiaux chinois, c’était propice pour y déployer mes capacités. J’étais très contente de recommencer à entrainer des élèves.

 

1991

 

Les circonstances m'ont contrainte de rentrer en Chine. En rentrant, je suis passée par Hong Kong. La société de production Wei Yi, m'a contacté pour que je joue le rôle d’une Japonaise dans un film. A l’origine, le réalisateur souhaitait une vraie japonaise. Mais, en me voyant, et du fait que j’étais une figure importante des arts martiaux chinois, il m’a immédiatement sélectionnée. J’étais ravie. Le sourire aux lèvres, je suis retournée dans la ville où mon entraînement m’avait fait devenir championne : Hangzhou.

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Les moines Shaolin avec Jacques Chirac, Maire de Paris

Magazine Wulin

Avec CHEN Feng Ping

Retour dans mon école, avec la jeune génération

     LE CINEMA     1992-1994

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Partie 5

1992

Tournage de mon deuxième film

 

Je repars dans la ville de Xi'an, dans le Shanxi au nord de la chine pour tourner le film : Jue Zhan Jian Men (Bataille finale à la Porte céleste).

Le tournage a été dur. Pour être bien dans le tempo de la production, je restais presque chaque jour à côté du réalisateur, à analyser le jeu des autres acteurs pour bien apprendre et pour améliorer mes propres techniques de jeu.

 

Je me souviens aussi d’une scène de combat en kimono. Le réalisateur voulait que j’incarne l’esprit du Budo. Ce type de combat n’était pas du tout le même celui que j’avais eu l’habitude de pratiquer dans mon premier film. Je ne m’étais pas entraînée au Karaté, ni aux autres arts martiaux japonais. Au moment de donner des poings, je n’étais pas dans mon élément, mais cela ne m’a pas arrêtée. J’ai humblement demandé des corrections au réalisateur. J’ai dépassé mes peurs par la répétition et l’entraînement. J’ai fini par bien assurer chaque plan, chaque scène de combat.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Après environ six mois de tournage est venu le temps du travail de montage. Je suis retournée me reposer chez moi à Wenzhou.

 

1993

 

Le film m’a permis d’être plus connue, mais pour autant après ce film, je n’avais toujours pas de travail fixe. J'étais revenu à Wenzhou, ma ville natale. J'ai entraîné des enfants, et ces derniers ont obtenu des médailles d’or dans des championnats amateurs de la ville. Tout le monde était heureux. On espérait que je reste à Wenzhou pour y ouvrir une école de Wushu. Mais, j’avais quitté cette ville à l’âge de douze ans, j’avais grandi parmi l’équipe de Wushu de Hangzhou, la capitale de la province, et je n’avais plus d’amis à Wenzhou.

 

A la même période, j’ai reçu un appel du réalisateur LI Yun Dong des Studios de Xi’an qui me demandait de jouer dans un film. L’acteur principal du film était la star chinoise ZHOU Li Jing. Le premier rôle féminin n’avait pas encore été choisi. J’ai demandé au réalisateur quelle serait la durée du tournage. Il m’a répondu de six à huit mois. Mais, je devais impérativement retourner en France pour effectuer des formalités. Alors, impossible de jouer dans ce film. Le réalisateur Li ne voulant pas renoncer à me donner un rôle, s’est adapté à mon emploi du temps et il m’a attribué le second rôle, celui de la femme du patron du casino

 

 

En 1993, je tourne, en Chine, le film Du wang chu shan (Le roi des joueurs sort de l’ombre). Pour la première fois, je jouais un rôle de "méchante". Cela a été une difficulté pour moi et il m'a fallu chercher des sensations à l'intérieur que je n'avais pas spontanément. J'ai aussi appris à me servir d'un pistolet pour être crédible. De plus, la tenue que j'avais était relativement près du corps et il a fallu que j'adapte mes techniques de combat à cette contrainte ce qui a nécessité un entraînement spécifique.

J'ai tourné les scènes me concernant pendant trois mois et suis parti, comme prévu, au milieu du tournage. J'ai fait un bref voyage en France, puis je suis retournée à Wenzhou.

 

Grâce à ces trois films, j'ai acquis une grande réputation en Chine où je suis encore très connue aujourd’hui notamment dans le milieu du wushu.

 

1994

 

Je suis partie à Hong Kong pour le film "Bataille finale à la Porte Céleste". J’ai fait des démonstrations de double-épée à la télévision hongkongaise, et des producteurs de films locaux m'ont remarqué.

 

Des sociétés de production m’ont approchée pour me proposer de signer des contrats. Mais, je ne savais pas encore quoi faire. Si au début j’avais bénéficié de l’aura de mon premier film, je n’étais plus la même personne à présent. A 34 ans, il fallait faire face à la réalité. Finalement, j’ai décliné les contrats et j’ai donc changé d’orientation. J’allais retourner m’installer en France, pour y contribuer au développement des arts martiaux chinois. Je me suis préparée mentalement à tout recommencer.

 

Après être revenue en France, l'année a été particulièrement difficile. Les élèves qui sont venus apprendre le Wushu avec moi n’étaient que quatre ou cinq. Les cours avaient lieu dans un jardin public. Heureusement que j’avais un peu d’argent et que le père d’un de mes élèves, Monsieur JAMBRO m’a aidé pour me loger et chercher du travail. Mais, je ne suis pas découragée, car au fond de mon cœur j’avais une intention ferme, développer les arts martiaux chinois.

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Démonstration à la télévision de Hong Kong avec une présentatrice très connue à l’époque.

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Avec GONG You Chun et ZHOU Li Jing qui adorait la pêche

Extraits du film
"Bataille Finale à la Porte Céleste"

     ENTRAINEUR DES EQUIPES DE FRANCE     1995-2006

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Partie 6

1995

Les années équipes de France

 

Cette année, mes élèves ont participé au Championnat national de wushu. A cette occasion, j'ai rencontré le responsable du wushu de la Fédération française de Karaté et arts martiaux affinitaires. Il m’a demandé : "l’équipe de France technique recherche en ce moment un entraîneur de haut niveau. Accepteriez-vous cette responsabilité ?" J’étais très heureuse et j’ai accepté sa proposition.

Je deviens donc entraîneure de l'équipe de France technique à trois mois des championnats du Monde. J'entraîne Turan Bulent, Fabien Jambro et Eddy Marie Luce, dans cet objectif, tous les soirs dans un jardin parisien n'ayant pas de salle à ma disposition.

 

Je suis très étonnée des conditions de travail en France par rapport à la Chine et à ses écoles professionnelles (l'équivalent de notre INSEP pour le wushu dans chaque région). Je découvre que l'équipe de France de wushu n'a pas de salle spécifique, pas de tapis d'entraînement alors que c'est indispensable, des sportifs qui sont obligés de travailler pour vivre, et peu de moyens mis à la disposition par la fédération.

 

1996 - 1997

 

J'obtiens en 1996, la possibilité de faire un regroupement d'un week-end par mois des sportifs, pris en charge par la fédération. Pour compenser ces conditions insuffisantes, j'entraîne bénévolement quatre ou cinq fois par semaine, individuellement les sportifs au jardin du Luxembourg quelles que soient les conditions climatiques froid où parfois même neige.

Malgré cela, les équipes de France ont obtenu de nombreux titres en compétitions internationales, notamment aux championnats d'Europe de Kung fu. Elle a longtemps espéré la reconnaissance de haut niveau du wushu qui aurait permis d'obtenir de meilleures conditions de travail pour les entraîneurs et de vie pour les sportifs.

 

6ème CHAMPIONNATS D'EUROPE 1996 – Italie

 

1998 - 1999

 

7ème CHAMPIONNATS D'EUROPE 1998 – Grèce

 

 

 

2000 - 2001

 

8ème CHAMPIONNATS D'EUROPE 2000 - ROTTERDAM (PAYS BAS)

 

 

 

 

 

 

2002 - 2003

 

9ème CHAMPIONNATS D'EUROPE 2002 – Portugal

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

7ème Championnat du monde Macao

 

 

 

 

 

2004

 

10ème CHAMPIONNATS D'EUROPE 2004 - MOSCOU (RUSSIE)

 

 

 

2005-2006

 

Le rassemblement des arts martiaux chinois, en 2005, et la délégation attribuée à la Fédération Française de Wushu Arts Energétiques et Martiaux Chinois a favorisé l'obtention de moyens qui ont abouti, grâce à sa compétence qui pouvait vraiment s'exprimer à gagner 4 médailles d'or, 1 médaille d'argent et 2 médailles de bronze aux 11èmes championnats d'Europe de 2006.

 

11ème CHAMPIONNATS D'EUROPE 2006 - LIGNANO(ITALIE)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

A ces championnats la France finit 2ème sur 29 pays participants derrière la Russie. Par ailleurs, 4 membres de l'équipe de France ont atteint durant cette période les finales des championnats du monde. Mais, compte tenu du niveau de la forte concurrence asiatique, la France n'a pu obtenir de médailles.

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NANQUAN
Turan BULENT
2ème
TAICHICHUAN
Eddy MARIE LUCE
3ème
LANCE
Eddy MARIE LUCE
3ème
EPEE
Eddy MARIE LUCE
2ème
EPEE
Eddy MARIE LUCE
3ème
NANQUAN
Pierre NGUYEN
2ème
LANCE
Simon LAROCHE
1er
BATON
Ky Thi NGUYEN
3ème
BATON
Farres ZERROU
2ème
SABRE
Farres ZERROU
3ème
BATON DU SUD
Pierre NGUYEN
3ème
EPEE
Pierre NGUYEN
2ème
SABRE DU SUD
Rémi CRUSSIERE
2ème
NANQUAN
Pierre NGUYEN
2ème
SABRE DU SUD
Rémi CRUSSIERE
2ème
BATON DU SUD
Pierre NGUYEN
2ème
EPEE
Pierre NGUYEN
3ème
BATON
Farres ZERROU
3ème
CHANGQUAN
Farres ZERROU
3ème
SABRE DU NORD
Farres ZERROU
3ème
COMBAT COMBINE
Audrey OTTAVIANO et Virginie ARNAUD
1er
COMBAT COMBINE
Xia Wen LIANG et Xia Wu LIANG
1er
EPEE
Xia Wu LIANG
3ème
EPEE DE TAICHI
Khien TRAN
3ème
TAICHICHUAN
Khien TRAN
2ème
SABRE DU NORD
Terence MISSE
3ème
SABRE DU NORD
Farres ZERROU
1er
CHANGQUAN
Farres ZERROU
1er

Avec Li Jie, ancien président de la Fédération Chinoise de Wushu

Avec Chen Dao Yun, entraineure de l'équipe de USA, championne de Chine et ancien entraineur de Maître Zhang

Les entraineurs chinois de tous les pays

Stage international des entraineurs des équipes nationales (Shanghai)

     UNE NOUVELLE AVENTURE     2007 A AUJOURD'HUI

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Partie 7
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2007

 

En mars 2007, mon contrat d'entraineur se termine, je suis confronté à un nouveau choix pour mon avenir.

Après quelques mois de réflexion, je favorise, la création de l’association FRANCE CHINE WUSHU TRADITIONNEL, et en septembre, je commence une nouvelle carrière.

 

 

Après toutes ces années dédiées au haut niveau et à la compétition, j'ai décidé, au sein de cette association, de me consacrer pleinement à l’enseignement du wushu pour tous, mais, cela n’a pas été évident de m’adapter à une situation différente parce que mes élèves n’étaient plus des sportifs de haut niveau et leur objectif était différent également de ceux que j’avais dans ma carrière et mon métier jusqu’à présent poursuivi.

 

Ces objectifs : pratique plaisir, maintien d’une bonne santé, découverte de la culture traditionnelle chinoise et les différents publics, enfants, adultes, seniors étaient loin de mon univers familier.

 

J’ai pu néanmoins dépasser ces difficultés légitimes, parce que lors de ma formation de base, j’ai eu la chance de m’initier à tous les aspects des arts martiaux chinois, modernes mais aussi traditionnels, y compris le taichichuan avec les plus grands maitres de Chine de l’époque.

 

Comme tous les enseignants, j’ai conçu une progression adaptée à tous ces différents publics. Toutefois, j’ai constaté rapidement que la plupart manquait de qualités physiques nécessaires à la pratique de ces disciplines, qu’ils étaient souvent, d’une certaine manière, coupés de leur corps, absence de sensations notamment, qu’ils avaient du mal à s’auto-discipliner, et qu’ils avaient pour objectif principal d’apprendre de nouvelles formes le plus rapidement possible.

 

Grace à mon expérience, j’ai cherché alors à dégager les grandes orientations de mon enseignement. J’ai commencé par structurer ce dernier autour de la pratique constante des bases.

 

Il est nécessaire quelle que soit la discipline d’acquérir des qualités de souplesse, de tonicité, de proprioceptivités, …

 

En effet, si le corps n’est pas prêt, il n’est pas possible de prendre des postures justes (mauvais alignement des articulations, problèmes divers au niveau de la colonne vertébrale, raideurs, tensions musculaires, …). Comment alors apprendre correctement des techniques ?

 

L’important est dans la préparation et l’amélioration des capacités physiques, ainsi que dans un apprentissage rigoureux des techniques, posture, placement, appuis, relâchement de ce qui doit l’être. Par exemple, les pratiquants de kung fu vont chercher à mettre de la force dans le haut du corps en négligeant le bas, or c’est l’inverse qu’il faut privilégier des jambes et un centre solide et des épaules et des bras relâchés jusqu’à l’impact.

 

En Taichichuan, le renforcement musculaire est généralement totalement négligé, ce qui donne des pratiquants qui peuvent avoir une gestuelle correcte mais qui ne "tiennent pas debout", paradoxal pour un art martial !

 

Mais un autre point est essentiel, notamment en Taichichuan. Les méfaits du stress, des pensées et des émotions négatives, des agressions quotidiennes ont un impact important sur notre corps. D’une part, sur le plan physique en diminuant la souplesse entre autres par des tensions musculaires, et d’autre part sur la capacité à se relâcher dans l’exécution des techniques et des enchainements de techniques. La détente d’ailleurs n’est pas une attitude de mollesse mais l’adaptation constante du juste tonus musculaire à l’effort requis.

 

Là encore, la culture chinoise offre des solutions intéressantes par la connaissance des Traditions que sont le Bouddhisme, le Taoïsme ou le Confucianisme pour parvenir à une harmonie du corps et de l’esprit.

 

N’oublions pas non plus une donnée essentielle qui est l’énergie et qui nécessite un entrainement spécifique, Qi gong, travail du souffle, …

 

J’ai intégré tout cela dans mon enseignement et je vois maintenant depuis quinze ans, particulièrement dans les arts internes, tout le chemin que mes élèves ont parcouru, chacun différemment, mais tous ont beaucoup progressé.

 

Tout cela me rend vraiment heureuse.

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